Faire ou laisser faire ?

Qui aurait imaginé en 2020 lors de la dernière élection municipale les changements induits par le Covid, la multiplication des locations saisonnières, le gonflement des prix de l’immobilier sur le littoral, le sur-tourisme au Mont Saint Michel ou Saint-Malo ? Les difficultés d’approvisionnement en eau… même en Bretagne !? La multiplication des effets du dérèglement climatique : inondations, records répétés de températures de l’air et de la mer, feu de forêt dans les Monts d’Arrée ? La guerre en Europe, ses conséquences sur l’énergie et la cybersécurité ? Un pouvoir d’achat impacté par cette guerre et le dérèglement climatique ? L’émergence de l’intelligence artificielle ?
 
A cela s’ajoutent des tendances de fond : la centralisation de fait croissante de l’État, la hausse des règlementations et des injonctions contradictoires, la baisse des recettes des collectivités, le poids croissant des communautés de communes. Sans oublier la montée en puissance des réseaux sociaux et des frustrations croissantes d’une partie de la population.
 
La défiance des citoyens vis-à-vis des acteurs publics se traduit par une demande croissante de transparence et de gestion rigoureuse des finances publiques. Ainsi que par une exigence de concertation qui, très loin du simple partage d’informations, peut aller jusqu’à des demandes de co-production des décisions communales.


De tels bouleversements devraient entrainer une rupture dans les politiques communales menées ces dernières décennies. C’est la voie entreprise par quelques maires, citons près de chez nous : Lanvallay, La Vicomté, Plouer, et d’autres. Ils ont compris qu’une partie de ces enjeux se traitait localement.
 
La redéfinition des priorités devrait aussi partir des attentes des habitants, y compris de ceux qui n’ont pas l’habitude de faire entendre leurs voix.

Et les citoyens, notamment à l’échelle communale, doivent faire leur part. Discernons l’essentiel du secondaire, abstenons-nous de « râler » mais exprimons nos indignations légitimes sur des enjeux majeurs. Contribuons à la vie locale selon nos moyens et nos disponibilités. Restons positifs autant que possible, formulons des propositions pour dépasser les critiques. Le renouvèlement indispensable des politiques locales ne pourra pas se faire sans l’implication de ses habitants.
 
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2 réflexions sur « Faire ou laisser faire ? »

  1. L’absence d’attention portée, et donc l’absence de réponse, aux demandes de création de commissions extra – municipales (groupes de travail constitués de citoyen.ne.s volontaires et d’élu.e.s désireux de contribuer à améliorer la vie locale) est incompréhensible.
    Il existe à Lancieux des femmes et des hommes, des jeunes et des moins jeunes, prêt.e.s à donner de leur temps et de leur énergie pour faire progresser notre commune dans bien des domaines, et ce sérieusement dans un dialogue posé avec nos élu.e.s.
    Or, ces dernier.e.s n’ont à ce jour pas pris la mesure des ressources disponibles parmi les lancieutin.e.s. On ne peut que le déplorer devant l’ampleur des sujets majeurs à « traiter » collectivement : habitat, environnement, mobilités douces, tourisme vert …

  2. Ce qu’il FAUT faire ou de l’obligation légale d’installer des panneaux d’ affichage « libre » dans toutes les communes.

    Beaucoup de communes dont Lancieux n’appliquent pas la loi (article L581-13 du code de l’environnement) sur l’affichage libre qui contraint les communes à installer des panneaux d’affichage (art.R 591-2 du code de l’environnement) :
    * 4 mètres carrés pour les communes de moins de 2 000 habitants
    * + 4 mètres carrés par tranche de 2000 h. jusqu’à 10 000 h.
    * Pour les communes de plus de 10 000 h c’est 12 mètres carrés + 5 mètres carrés par tranche de 10000 h.

    De plus, les emplacements choisis doivent être des lieux de passage, visibles facilement et font l’objet d’un arrêté municipal.
    Enfin, cette mesure facilite l’expression démocratique tout en limitant les effets de l’affichage « sauvage ».

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